08
Janvier
2024
|
11:12
Europe/Amsterdam

Jardinage et bien-être

Temps de lecture : 4 minutes

Pourquoi le jardinage est bon pour vous, et comment en récolter les fruits

Certaines personnes aiment le jardinage et le considèrent comme un passe-temps agréable. D’autres le voient comme une corvée nécessaire. Mais, quel que soit votre point de vue, les jardiniers à temps partiel ou passionnés seront heureux de savoir que le jardinage et le bien-être sont étroitement liés! Que ce soit en vous offrant la possibilité d’échapper à un hiver blanc, gris et sombre ou le plaisir de voir les graines et les bulbes que vous avez plantés éclater au printemps, le jardinage présente un certain nombre d’avantages que vous considériez peut-être comme allant de soi auparavant, ou que vous ne connaissiez même pas.

Le jardinage est plus qu’un passe-temps réservé aux retraités et aux grands-parents; il a été adopté par les jeunes adultes et un nombre croissant de programmes scolaires s’étendent au jardinage et aux avantages qu’il comporte. Les applications populaires pour téléphones intelligents comme Plant Snap, les blogues comme You Grow Girl et les mots-clics viraux comme #citygarden et #growyourfood encouragent les jeunes adultes à se salir les mains dans la terre. Et, comme le jardinage et le bien-être vont de pair, cela ne peut être qu’une bonne chose!

Jardiner pour la santé mentale

Le jardinage est bon pour la santé physique, mentale et sociale. La science le prouve!

Une méta-analyse a mis en évidence les avantages du jardinage, notamment la réduction de l’anxiété et de la dépression. Les personnes qui jardinaient avaient un indice de masse corporelle (IMC) plus faible, ce qui est la référence en matière d’analyse du poids santé. Les jardiniers ont constaté une augmentation de la satisfaction globale de la vie, une amélioration de la qualité de vie et un sentiment plus profond d’appartenance à la communauté.1

Outre la santé du cerveau, le jardinage contribue à améliorer la santé mentale. Il aide à combattre le stress et s’est même révélé plus relaxant que la lecture ou d’autres passe-temps. Il apporte aussi une beauté esthétique à un espace. Lorsque nos maisons, nos quartiers et nos villes sont magnifiques, cela influe sur notre qualité de vie.

Cependant, l’amélioration de la santé cognitive et cérébrale n’est qu’un seul des avantages que les jardiniers constatent. En Australie, des chercheurs ont suivi près de 3 000 personnes âgées de plus de 60 ans pendant 16 ans afin de mieux comprendre quels facteurs liés au mode de vie ont contribué à l’apparition ou à la prévention de la démence. Le jardinage quotidien a été l’un des facteurs de prévention les plus notables pour les participants.2

Favoriser l’environnement

Jardiner ou cultiver sa nourriture contribue à une meilleure éthique environnementale. Les ressources utilisées dans l’agriculture de masse contribuent à la dégradation de l’environnement à l’échelle mondiale. Il s’agit également de celles qui sont associées aux carburants utilisés pour le transport des aliments, aux plastiques des conteneurs, aux pesticides dont la sûreté est douteuse et à la qualité nutritionnelle des produits cueillis à l’état brut, expédiés sur de longues distances et stockés pendant des périodes beaucoup plus longues que par le passé entre la cueillette et la consommation. Ces facteurs contribuent également à modifier fondamentalement le contenu nutritionnel des fruits, des légumes, des céréales, des graines et des noix. Si vous pouvez compenser une partie de ces changements en créant ne serait-ce qu’un jardin d’herbes aromatiques sur la fenêtre de votre cuisine, vous contribuez à l’environnement ainsi qu’à la base nutritionnelle de votre famille. Et il y a l’avantage supplémentaire de savoir d’où provient votre nourriture. Cela vous permet de connaître votre agriculteur à un niveau microéconomique.

Le lien entre le jardinage et le bien-être

Le manque d’exposition à la nature prend des proportions épidémiques dans le monde développé. Ceux qui défendent une plus grande consommation de « vitamine N » (où le « n » signifie « nature ») citent même la fréquentation des petits parcs urbains comme une activité importante pour sortir de chez soi. Il n’est pas nécessaire de faire une longue randonnée dans une forêt éloignée. Le jardinage est un petit microcosme naturel, auquel s’ajoute l’interactivité. Alors qu’une promenade dans les bois est merveilleuse pour les sens de la vue, de l’odorat et du son, le jardinage ajoute l’élément du toucher.

Une autre raison pour laquelle le jardinage et le bien-être sont liés est qu’il permet une plus grande exposition à la vitamine D, qui aide à renforcer votre immunité et contribue à une meilleure santé mentale. En outre, le contact direct non isolé de notre corps avec la terre nous relie au champ électromagnétique naturel de notre planète. C’est très probablement le meilleur antidote à l’électrosmog du Wi-Fi, des téléphones portables et du 5G, ainsi qu’aux CEM générés par notre gigantesque réseau électrique mondial et les circuits qui l’acheminent dans presque tous les foyers.

Le jardinage comme une forme d’exercice

Ce n’est peut-être pas la forme d’exercice le plus intense, mais le jardinage compte quand même! Si la plupart des types de jardinage ne vous feront pas transpirer comme le ferait une course ou une nage, le jardinage peut vous aider à rester en forme en vous permettant de conserver votre souplesse et votre agilité.

S’accroupir pour arracher les mauvaises herbes, se pencher pour planter une graine et se tordre le torse pour entasser de la terre autour d’une plante ne sont que quelques-uns des mouvements fonctionnels que le jardinage favorise.

Vous serez étonné de voir à quel point vous avez faim après quelques heures de jardinage, ce qui montre bien le nombre de calories qu’il est possible de brûler!

  1. Soga, Masashi, et al. “Gardening Is Beneficial for Health: A Meta-Analysis.” Preventive Medicine Reports, vol. 5, 2017, pp. 92–99. doi:10.1016/j.pmedr.2016.11.007.
  2. Simons, Leon A, et al. “Lifestyle Factors and Risk of Dementia: Dubbo Study of the Elderly.” Medical Journal of Australia, vol. 184, no. 2, 2006, pp. 68–70. doi:10.5694/j.1326-5377.2006. tb00120.x.

Autres sujets bien-être